Sessions Carnassiers Aout 2022 – Le Lot


13 Aout au 27 Aout 2022, Sessions Lot (46/47).

Après des sessions découvertes du Lot en 2015 au mois d’aout, et en 2016 pour l’ouverture au mois de mai, et durant l’été 2016 et 2017 tout avait été programmé pour enfin y retourner cette année encore. Depuis 2017 nous n’avions pas pu nous permettre de partir dans le Lot, cette année signe notre grand retour dans ce département, avec quand même une petite amertume au coeur, nous dédicacons ce récit à nos défunts animaux bien aimés… Cette rivière est mythique et les paysages associés magnifiques, cela devient de plus en plus une nécessité d’y tremper les palmes chaque année ! Elle regorge d’espèces diverses et les carnassiers sont bien représentés, à l’image des fameux black-bass, perches, sandres et autres brochets. Ajouter à cela, les fédérations locales sont vraiment très actives, de quoi aller prendre de la graine dans un cadre somptueux ! On a déjà effectué pas mal de repérage entre St Cirq Lapopie et Penne d’Agenais, cette fois ci, on retournera sur le meilleur de ces coins, en essayant de découvrir d’autre biefs intéressants.. Ce sera seulement avec Pipo, LOL69 quand à lui est resté travailler…


-> Coté hébergement, on a dégoté, un gite pour 4 personnes, au calme avec du terrain en bordure de route départemental, à 5 km de Fumel et donc de la rivière, loué sur Internet après moultes investigations. Un ancien moulin disposant de toutes les commodités et d’un accès pêche pour les jours de mauvaise météo nous obligeants à rester pas trop loin du gite. Bon, sur ce coup la on a privilégié les temps de transport court pour se rendre sur les spots que l’on vise. Bref, entre camping, ferme, gite, hôtel et j’en passe, vous trouverez location à votre porte monnaie tellement les possibilité sont grandes.

> Coté Pêche et Spots, comme les années précédentes on a quand même fait quelques recherches Internet et il faut bien dire que les informations abondent. La fédération de pêche 46 est vraiment très actives et les AAPPMA locales suivent bien ! Dans le département du 47 (Lot et Garonne), l’ambiance semble évoluer vers un peu moins de perfectionnisme à la diffusion d’informations, et même si le tourisme pêche signifie quelque chose ici, cela ne semble pas aussi primordiale que dans le Lot (46). On profitera de dépliant pêche bien fait avec des « parcours » carnassiers numérotés, sur certains secteurs bien définis, avec carte IGN à l’appui pour l’emplacement des mises à l’eau, de la possibilité de pratique du bord, etc… On s’aidera des guides de pêche, tout en conservant notre esprit de découverte. On décide de prospecter encore et encore tellement les spots foisonnent. Comme vous le savez peut être, la rivière Lot serpente entre petits monts et mini plaine offrant des typologies et une hydrologie très variables. En arrivant dans le département 47, elle devient une rivière de plaine, plus large, la topologie moins vallonée lui offre une plus grande prestance. Coté bathymétrie, on avait bien mis la main sur quelques cartes qui rendaient bien compte de variations importantes, allant de 1 à 17m, tout dépendant des biefs pratiqués et de la pratique sur celui-ci, en aval du palier, au milieu ou au bout. On s’aperçoit bien que la grande majorité des zones profondes se trouve à l’aplomb des falaise ou de certains paliers, offrant quelques 8m de profondeur en bordure certaines fois, alternant avec des cotés attenant aux plaines sur les zones semi plate ou les champs de maïs ayant remplacés les vignes, côtoient la rivière de près et les hauts fonds très encombrés d’herbiers prédominent… Un canal de navigation est présent sur les zones navigables et offre 17m de fond par endroit, mais il n’est pas rare de trouver moins de 2m au milieu du Lot sur les biefs non navigables. Globalement, on pêchera dans 5m d’eau en moyenne sur tout les secteurs. On trouve des trous plus important et régulier sur les 8m plus en amont sur Caix, ou en aval sur St Sylvestre et l’on ira jusqu’à des fosses de plus de 12m bien localisées. Pour les 17m, il faudra descendre en dessous de Penne, en direction de Villeneuve sur Lot. Cette rivière est régulée, EDF est bien présent, des passes à poissons ont été déployées, et les paliers et écluses sont fréquents, environ tous les 2 km. Le Lot connaît de nombreux barrages sur son parcours. Ils se divisent entre deux catégories, en fonction de leur capacité de production. Son alimentation surtout pluviale, explique les sauts de son débit, les crues brutales d’automne ou de printemps qui peuvent prendre, parfois, un caractère catastrophique. Le débit du Lot a été observé sur une période de 64 ans (1937-2000), à Villeneuve-sur-Lot, ville du département de Lot-et-Garonne, située à peu de distance de son confluent avec la Garonne. Le bassin versant de la rivière est de 10 700 km2 à cet endroit (sur 11 254). Le module de la rivière à Villeneuve-sur-Lot est de 151 m3/s. Le Lot présente des fluctuations saisonnières de débit très importantes, avec des crues d’hiver-printemps, portant le débit mensuel moyen situé entre 193 et 289 m3/s, de fin novembre à début mai inclus, avec un maximum en février, et des basses eaux d’été, de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel atteignant le plancher de 32,5 m3/s au mois d’août. Sur notre séjour, il oscillera entre 30 m3/s et 60m3/s, autant dire un état de semi étiage, laissant place parfois à quelques poussées courte du à l’ouverture des barrages et le passage de certaines écluses.Le décors était planté, l’aventure Lot pouvait (re) commencé !

Lors de notre épopée dans le Lot et Garonne, nous avons pratiqué pas mal de biefs différents, entendez par la des zones inter-palier (écluse), s’appuyant sur les dépliants pêche et les conseils des locaux mais aussi et principalement sur notre flair, les cartes satellites et nos expériences passées. C’est pourquoi et dans un but organisationnel on décidera d’alterner entre spot déjà pratiqué et donc « connu » et repérage découverte au risque de se planter complètement tellement les topologies peuvent varier sur le Lot à ces endroits. Au programme les biefs de  Lustrac/Ladignac (Amont et Aval), Fumel Amont et Cadamas, Anglar-Juillac, et Penne d’Agenais.

pictograms-nps-fishingSpots/Bief Ladignac – Lustrac. On ira embarquer juste à l’amont de l’écluse de Lustrac, petit lieu dit accessible par le village de Ladignac. Ici, il est possible de pêcher à pied sur quelques centaines de mètres et d’embarquer en Float-Tube ou avec un bateau sans remorque pliable ou autre (que l’on peut porter ou faire glisser). L’ancienne mise à l’eau étant recouverte d’une boue épaisse qui laisserai les meilleurs 4×4 dans l’incapacité la plus totale. L’accès en voiture berline est possible et propre, il y a de la place pour se garer, et à l’ombre. L’ambiance sauvage sur fond de bruit de palier ou l’eau s’écoule inlassablement, nous laisse plein d’espoir, le lieu regorge d’arbres immergés, mort ou pas, de multiples végétaux, dont les ronces, des nénufars par endroit, toute cette nature plongeant dans la rivière semble faire corps avec celle ci, comme si elles ne formaient qu’une unité, propice au développement et à la vie de toutes espèces et notamment celles que nous sommes venu traquer. C’est comme d’habitude ici, c’est le coeur palpitant que nous embarquons, que la chaleur infernale n’arrange pas, nous obligeant au mouillage de casquette toute les 30 minutes. On espère des résultats immédiat au vu de connaissance passée du lieu. Les topologies sont idéales pour réalisée de bonne partie même si ce n’est pas le bief qui nous avait rapporté le plus de prises. Sur les premières sortie, on est vite surpris par l’absence d’activité en surface, même les poissons blanc semblent absent… On multiplie les tentative en surface mais rien ne se présente à part quelques perches et un chevesne de taille modeste. On était habitué à beaucoup mieux ici. On se dit que cela est du à la canicule et on y reviendra plus tard dans le séjour. On décide alors de remonter plus en amont sur le bief afin de voir si cela se confirme ou pas. Et la aussi les poissons semblent complément en off et à part quelques chasse de perche ci et la, on voit pas grand chose. Une belle attaque d’un gros Bass manquée en lisière de nappes d’herbiers laissera un Pavince rageur malgré tout. Concernant les chasses de perches, on les tentes immédiatement aux leurres de surface mais elles ne semblent pas enclin à s’en saisir, et seul l’emploi de petit leurre souple manié frénétiquement sous la surface semblent faire mouche sur quelques unes. Avec les températures légèrement descendu est des eaux à présent sous la barre des 27 degrés, le premier chevesnes intéressant se montre mais sans atteindre les tailles exceptionnelles que l’on était venu chercher. Ils répondent aux leurres de surface sur les obstacles ou aux leurres souple plus en profondeur dans le lit de la rivière. On insistera malgré tout plusieurs fois sur ce bief, car, je le répète, il constituait le must pour nous, au vu des potentiels offerts et de nos expériences passées. Force est de constater que les résultats ne seront jamais au rendez vous, on commencera sérieusement à douter, se posant de multiples questions sur les raisons d’absence de touche et d’activité. Même visuellement, on aperçoit pas grand chose la ou les années passées, on voyait énormément de Bass, Carpes, poissons blanc etc… allant jusqu’à nommé certains posts bien marqués, les piscines à Bass, aujourd’hui les bassins sont vides de toute vie et cela nous trouble profondément. On ira même jusqu’a douter de nos choix… Les sorties futures et des rencontres avec les locaux nous fournirons quelques explications « potentielles »…

Un soir et en insistant aux abords de nappes d’herbiers denses, Pavince verra son Popper happé violemment et en deux temps, dans un bruit sourd et fracassant, la touche sera nette et sans appel, un petit silure monté chasser sur des hauts fonds dans 1m50 d’eau se saisira sans hésitation du Skitter Pop avant de sonder en eau plus profonde. Le combat pourra commencer, fauchant au passage des herbiers rendant la ligne plus lourde et à gérer avec attention. Après quelques minutes de gestion bien ordonnée, on pourra célébrer le premier « big fish » du séjour, et même si ce n’est pas lui qu’on cherchait, une prise apportant autant d’émotion est toujours plaisante, 1m10 d’énergie !

 

pictograms-nps-fishingSpot/Bief Fumel amont et Cadamas. C’est en mode (re) découverte que l’on aborde ce bief que nous n’avions que très peu pratiqué par le passé, il faut dire que les conseils des locaux nous avaient tenu éloigné de ce coin… Les topologies semblaient intéressantes mais le peu de présence de posts marqués (arbres morts, végétation, nappes etc…) et les bonnes profondeurs nous avaient « refroidi » par rapport à ce que l’on recherchait. On embarquera tantôt à Fumel même, à l’embarcadère bateau promenade ou au port de Cadamas à la mise à l’eau. Ici aussi on use de techniques diverses en privilégiant les approches en surface quitte à passer à coté de la pêche, les touches qu’apporte la pratique en top water sont tellement ludique que cela en devient addictif. Pipo pratiquera quand à lui plus en profondeur, notamment dans le lit de la rivière à la recherche des perches qui semblent être décidément les seules actives en ce moment. Le 15 aout est passé et l’on sait que les zébrées se réveillent à cette période, chose validée puisque les chasses s’enchaînent tantôt en bordure, tantôt en plein milieu de la rivière. On était pas spécialement venu traqué cette espèce mais la faible activité des gros chevesnes et des Bass nous oblige à jouer les coups quand même ne serait-ce que pour sauver les capots, et s’offrir un peu de poisson pour ces vacances qui risqueraient de s’avérer bien moroses sans ça. On fera quelques petit chubs en surface mais on est bien loin des parpaings du Lot que l’on affectionnait tant !

Un soir, une fois de plus, en toujours en usant de Popper manié lentement et bruyamment, privilégiant les Pop court et sourd, Pavince pourra célébrer le premier Bass du séjour qui s’était fait attendre. On les voyait enfin, signe qu’il y en a encore, l’espoir renait…

Coté perches, il faut descendre en dessous de 5m de profondeur en usant de petit Shad manié en dent de scie, assez lentement pour en déclencher quelques unes, et à ce petit jeux, c’est Pipo qui s’en sortira le mieux. Pêchant en canne light adaptée et insistant sur cette technique, il est celui qui aura le plus de résultats. Les perches n’excèdent pas les 25cm mais sont présentes en nombre. Pavince quand à lui insiste en surface pour comprendre l’incompréhensible.

Et c’est en discutant avec un habitant occupant une belle bâtisse en bordure de Lot que l’on pourra commencer à trouver un début d’explication à ce « manque » de poisson sur des biefs que l’on avait pourtant classés comme très fourni en 2017. Alors que l’on venait d’embarquer, le bonjour de courtoisie et la question fatidique, « ça mort? ». « On vient juste d’embarquer lui dis-je, c’est un peu tôt pour le dire mais sur les biefs aval les jours précédent on s’est mordu les dents et on comprends pas ! ». « Il n’y a plus de poisson ici », on connait la chanson des locaux qui souhaitent nous tenir éloigné des bons spots alors on réponds avec humour, « y en à nul part 😉 »… Il commencera alors à nous expliquer que lors de crue exceptionnelle, les pelles du barrages situé à quelques centaines de mètre avaient rompu entrainant un vidage complet du bief et des dégâts non négligeables sur les parties aval. Les réparations du barrage nécessitant la mise hors eau de la rivière sur ce tronçon, le niveau à été abaissé au maximum et les habitants pouvaient alors traversé le Lot à pied la ou il y habituellement 7m d’eau !!! Les frayères ont donc été mises au sec, et une bonne partie de la faune chassée par la crue et la purge soudaine. Confirmation ici. Voici le lieu de l’embarcadère ou nous avons l’habitude de nous mettre à l’eau.

Et voici le même lieu lors de la purge… vous reconnaitrez le bateau promenade et en amont le départ de l’ancien pont…

Nous en tirerons toutes les conclusions qui nous arrange 🙂 restant malgré tout dubitatif sur de tel dégâts causés par une rupture de pelle de barrage, ajouté à une crue et une mise a sec. Comment cela pouvait-il aussi impacté les biefs aval ?! Les discussions et hypothèses occuperons de longues conversations et débats.

pictograms-nps-fishingSpot/Bief Anglar-Juillac. Suite à ces révélations, on décidera d’aller pratiquer beaucoup plus en amont sur des biefs à priori non impacté. On optera pour un bief semi connu situé à l’aval du palier de Castelfranc en utilisant la mise à l’eau officielle et extrêmement fonctionnelle des communes d’Anglar-Juillac. Ces mises à l’eau Lotoise sont des exemples de la bonne gestion de la fédération et des AAPPMA qui entretiennent de bien belle manière ces édifices. Les accès sont confortables, on peut manoeuvrer aisément avec son véhicule et se garer, sans parler des cales qui frôlent la perfection. On retrouve sur ce bief une nature sauvage et des postes bien marqués, avec de nombreux arbres morts, des petites anses pouvant abritées de nombreux carnassiers à l’affut, des herbiers en quantité et des profondeurs propices aux montres vert et à leurs acolytes. On sera vite refroidis par le rendu final. Malgré des coins de rêve pour espérer déclencher des touches en surface, c’est le calme plat, après une dizaine de lancer et dans ces conditions, plusieurs poissons aurait du être pris. C’est la consternation ! On décide alors d’adapter les techniques en se refusant à insister en surface et on sort les créatures et autres leurres adaptés à la pêche du Bass. Nous ne sommes pas de spécialistes de cette pratique mais on s’y essaye par dépit. Il faut lancer précisément et laisser descendre plus ou mois vite les leurres le long des obstacles tout en contrôlant bien la tension de sa ligne. Les touches de Bass sont, soit franches, on les sens dans la canne comme une touche « classique », soit ils opèrent une prise en bouche horizontale et partent avec le leurre, provoquant un décalage latéral de ligne qu’il faut guetter, d’ou l’importance de contrôler la tension de ligne. Il faut aussi faire varier la vitesse de descente des leurres en variant les ramages, tantôt weightless, tantôt en texan 5, 7 ou 10 grammes. Mais à ce petit jeux, rien ne rentre non plus. On décidera de traquer les perches qui semblent encore aujourd’hui les seules actives, en surface ou plus en profondeur. Armé de shad on peigne lentement les profondeurs supérieurs à 3m et on les trouvera par intermittente sur des zones bien précises ou elles semblent se concentrer malgré la présence de banc d’alevin éparses. Elles sont toutes calibrées entre 15 et 25cm, seul Pavince entreverra la queue d’une grosse mémère venu prendre le leurre au dernier moment lors de la remontée au Float-Tube mais elle ne s’accrochera pas assez fermement pour pouvoir la capturer. On finira la journée en alternant sur ces techniques oscillant entre désespérance et espoir. A l’approche du crépuscule et alors qu’il avait repris ses activités de surface, Pipo fut pris violemment suite à un lancer chirurgical en bordure à l’aplomb de ronces plongeantes, le poisson se mis à sonder sans qu’il puisse apercevoir le monstre, la canne light victime de sa prise ne pouvait que tenter de gérer au mieux ce qui lui était infligé. Après quelques secondes de combat le poisson montait en surface révélant un chevesne enfin digne de ce que l’on était venu chercher ici. Pipo s’écria « c’est 50+ » tout en essayant de gérer au mieux la situation, le big chub se mis à rusher sous son Float pliant littéralement sa canne en deux de manière sournoise, provoquant la rupture de celle-ci sur sa partie haute (il faut dire qu’elle en a déjà vu pas mal…), il finira donc le combat sur le blank, enfilant son gant pour se saisir de ce mastard ultra nerveux. Pavince traversera la rivière pour venir constater les dégâts et la bête et immortaliser ce moment tant attendu, il affiche 54cm sur la réglette, de quoi sauver une partie bien maigre et nous redonner espoir sur cette variété si discrète depuis notre arrivée. Nous qui pouvions en faire plusieurs par jour les années précédentes, cette année les big du Lot semblent parti en vacances.

 

pictograms-nps-fishingSpot/Bief Lustrac – Penne d’Agenais. On descendra plusieurs fois plus à l’aval de Lustrac pour un repérage sur des parties plus large et plus calme. Nous avions expérimenté la partie juste à l’aval du palier de Lustrac (disposant d’une mise à l’eau spacieuse sur Mougoulens) et plus bas à Villeneuve sur Lot (Chateau Rogé) mais ce qui nous intéressait était le milieu de ce bief. On avait bien réussi à embarquer le long de l’entreprise France Conserve pour profiter d’une bonne section sur laquelle Pipo avait excellé avec son record personnel Black-Bass à 50cm, mais on avait jamais pu remonter assez en amont pour profiter d’une partie très prometteuse. Malgré les nombreuses heures passées sur Google Map ou à scruter les abords depuis le Float ou la voiture, on a jamais réussi à trouver un lieu pour embarquer avec les Float-Tubes. Soit il nous fallait prévoir de palmer une bonne heure aller-retour, soit il nous fallait trouver un lieu propice pour se mettre à l’eau. On cherchera partout, se décidant même à sonner chez l’habitant pour demander l’autorisation d’utiliser leur jardin privé. Il faut dire que la profondeur en bordure est souvent élevée ou qu’elles surplombent la rivière de plusieurs mètres, et il s’avère presque toujours impossible de monter dans son Float, à moins de le jeter dans l’eau et d’y plonger dedans, acrobatie que nous ne tenterons pas de réaliser. Il fallait dénicher autre chose. Pavince étant obnubilé par ce spot, et sur le coup depuis de nombreuses années, avait bien quelques plans en tête mais cela paraissait compliqué. A force de recherche on connaissait chaque mètre de ce bief, le nom des lieux dits et des ses habitants. La délivrance eu lieu dans un magasin de pêche dans lequel nous nous étions rendu pour remplacer la défunte canne light de Pipo, Pavince en profitera aussi pour investir dans une canne medium casting afin de s’essayer sur cette pratique. Le contact social est primordial dans la pratique de la pêche et il faut aussi savoir sentir les bons coups sur terre 😉 C’est donc en discutant avec un Monsieur très sympathiques que l’on pu étaler notre amour de la rivière, nos connaissance acquise de la région, des noms de lieu etc… ce qui ne manqua pas de subjuguer ce local qui n’hésita pas à partager ses secrets après quand même plusieurs minutes de conversation. Voyant notre désarrois à trouver un lieu pour embarquer à un endroit précis, il nous livra un accès en mode Jungle mais accessible, il fut même étonner de voir à quel point on localisait l’endroit perdu au milieu de nul part tellement nos investigation avaient été nombreuses et précises, « Oui oui je vois bien, après le petit champ juste avant la parcelle de forêt… » Il fut bluffé que des Lyonnais puissent connaitre aussi bien ces coins retranché de sa région. Il nous orienta donc vers un petit chemin de terre passant à travers la forêt, rejoignant ces nombreuses cabanes de pêches sauvage dont profite uniquement les initiés. La profondeur à l’aplomb de la bordure permet de mettre les palmes à l’eau et le déport de hauteur n’est que de 50cm à cet endroit, unique sur ce bief ! Cet endroit n’aurait même pas pu être découvert depuis la rivière car il est caché derrières des arbres… depuis Google Map on ne voit rien, c’est donc une chance inouïe qui s’est présenté à nous et que nous allons saisir. Cela changera la suite de nos sorties d’une manière plus qu’espérée même si Pavince avait sa petite idée sur le potentiel du spot suite à des investigations poussées depuis ces dernières années, il nous réservera de belles surprises.

On trouvera donc assez facilement ce fameux petit sentier dont l’entrée en lisière de forêt se faisait malgré tout discrète. Il fait une cinquantaine de centimètre de large et est très encombré par les ronces et épineux, il n’a visiblement pas été emprunté souvent ces deniers temps. Il faudra user de coupe-coupe pour préparer le terrain afin que l’on puisse passer facilement avec les Float-Tube et tout le matos, pas question d’abimer ou de percer les embarcations, trop précieuses en ces temps de vacances, et même si l’on dispose de chambre de rechange dans la voiture, pas question de jouer avec le diable. Une demie heure de temps nous suffira pour dégager les accès et pouvoir enfin commencer les aller-retour à la voiture pour transporter le matos. On pourra chacun notre tour se mettre à l’eau « facilement », il faudra juste changer ses habitudes de préparations, sondeur, batterie, porte canne, etc… Nous voilà donc enfin sur ce que Pavince traquait depuis des années sans pouvoir y gouter, ce bief tant attendu se livrait enfin. Cela peut paraître bizarre mais il est également très fréquenté par des bateaux de location, kayak, car nombreux sont les touristes sur ce bief, il est plus faciles d’avaler les kilomètres avec un moteur ou une pagaie. Ce ne sera donc pas nature et calme mais ce n’est pas ce que l’on est venu chercher sur ce bief. On le sait, l’AAPPMA de Penne d’Agenais / Villeneuve qui gère cette partie du Lot est très dynamique, et la densité de Bass y est logiquement importante. Même si les résultats de la dernière compétition FFPPS officielle affichaient 28 poissons maillés pour des dizaines de bateaux, on reste optimiste. Bien à nous puisque cela ne mettra pas longtemps à se révéler être une bonne option, et sur les premiers lancers Pavince pourra célébrer le premier Bass du coin, pris le long d’un arbre dans 3m d’eau, au StickBait, passant la barre des 30 cm. Ce poisson a déjà été piqué récemment, un hameçon est planté sur sa joue qui a du mal à cicatriser, ce sera l’occasion de le soulager. Ils ont donc bien faim pour attaquer avec un hameçon sur le flan et c’est bon signe. La surprise continuera avec d’autre Bass plus petit qui s’enchaînent. Contrairement au bief précédent, on en voit par dizaine, de taille moyenne, allant ci et la sous les arbres en bordures. A ce moment la, on sait que l’on tient enfin nos pêches et le plaisir qui va avec. Le festival pouvait commencer. Cette section, bien que très fréquentée, à su garder une part de sauvage, on le sait et sur les biefs bien navigués, le préfecture fait enlever bon nombre d’arbres qui pourraient présenter un danger pour les estivants, ici ils ont laissé de quoi bien s’amuser. Beaucoup de pontons privés et autres bateaux gîte offrent aussi des postes de tenue des Bass, et on a aucun mal à visualiser où les dénicher. On note souvent les topologies dans lesquels ils sont postés, et la profondeur est souvent de 3m80 sous les Float affichée au sondeur. Cependant il n’est pas rare d’en toucher en surface dans 7m50 d’eau. En bordure cela remonte un peut à 2m50, les fonds sont jonchés de branchage mort et d’herbiers montants. Même si l’on pratique quasi exclusivement en surface, l’utilisation du sondeur est primordiale pour nous afin de mieux comprendre, et bien évidement réaliser la bathymétrie qui sera partagée sur iNav@FT69 🙂 On descendra la rivière jusqu’à une ancienne écluse immergée ou l’on ne manquera pas de faire encore quelques poissons à l’affut, endroit idéal pour manger. On remontra en rive opposée, privilégiant les postes marqués pour lever encore et toujours des Bass en furie. La plupart des prises se font sur des lancers courts mais précis, les poissons sont très calibrés entre 15 et 25cm pour la plupart et pas mal de plus gros à 30+. On n’hésite pas à jouer le postes plusieurs fois, cela permet d’enchainer pas mal de poisson sous la même branche et cela met en éveil les plus gros, il n’est pas rare de faire 2 ou 3 petits Bass avant de monter un 35cm sur la même zone. Nous ne savons si ce sont les lachers ou la reproduction, mais la densité est phénoménale, où bien ce bief a t-il hérité de tout les poissons chassé par le barrage de Fumel ? Peut être un peut de tout ça… On finira cette première expérience ici repu et même si Pipo n’a pas su trouver le bon geste (utilisant pourtant le même leurre que Pavince), c’est plein d’espoir que l’on pliera les lignes en sachant déjà que l’on reviendrait rapidement ici.

On pratiquera effectivement pas mal de fois ici, que voulez vous, quand vous trouvez une belle densité de poisson, que vous disposez de temps compté dans la région, et que cela vous a couté cher de venir, et bien vous en profitez à fond ! On pratiquera de part et d’autre de l’endroit où l’on avait embarqué, jusqu’à des distances de 1 km. Le partie amont semble moins dense en poisson et il faudra remonter pas mal avant de trouver deux immenses arbres morts dans lesquels nous ne manquerons pas nous faire plaisir, enchainant les Bass sur lancer court ou long, en surface ou plus en profondeur avec de petit Shad blanc. Ils sont à l’affut sous les branches et se battent littéralement pour engamer nos leurres, c’est d’ailleurs assez déroutant de pouvoir vivre de telles phases d’activité. Sur certains coups on enchaîne des dizaines de prises et autant de décrochés. Il y avait surement le potentiel pour éviter les plus petits en pêchant plus gros et plus profond mais la pratique en surface est ce que l’on est venu chercher. On passe assez de temps toute l’année à peigner lentement nos eaux lyonnaise pour se priver d’un tel plaisir ici, on ne cherche pas la qualité mais un peut de quantité et du plaisir de pratique. Certains jour on se cantonne même au spots où l’on avait aperçu le plus de poisson, allant jusqu’a reproduire les même actions que la veille. Ce sont d’abord les perches où les petits Bass qui viennent, puis sur les lancers suivant on aperçoit un gros Bass foncer dans le tas et prendre le leurre dans la bouche des plus petits. On arrive aussi à faire des cacth au centimètre près aux mêmes endroits signe qu’un spot précis peut s’avérer valable dans le temps, une souche immergée bordée d’herbiers, un dessous d’arbre baignant dans la rivière en bordure et c’est le contact assuré. A l’inverse on aura droit aussi à des spots où l’on avait touché beaucoup de poisson et où plus rien ne donne les jours suivant, lassitude, éducation, changements autres, difficile à dire. Un matin, nous avions noté une augmentation du niveau d’une vingtaine de centimètre et un courant plus prononcé, laissant les plus petits Bass à l’arrêt, cette matinée la, nous enchainerons de plus gros spécimens surement plus habitués à de telles variations. Quoiqu’il advienne on aura su trouver les Bass Loitois et exploiter leurs faiblesses avec des dizaines de prise journalières et énormément de décroché, surtout pour Pipo qui pratiquera beaucoup en light avec, de fait, des ferrages plus mouds et donc moins assurés ou des Bass qui l’entraine vers le fond et se décrochent en se frottant aux branches immergées,  laissant ses leurres pendu aux arbres.

En aparté une sortie sur le plan d’eau de Cassagnes comme le veut la tradition, l’occasion pour Pipo de lever trois perches et pour Pavince de perdre un Speener et un leurre souple en s’essayant au casting…

Le jour du départ, comme le veut aussi la tradition, nous irons manger un bout à Cahors, visiter le pont Valentré et pêcher sur le parcours no-kill en ville, pour y faire un gros chevesne et de joli Bass en mode street fishing.

Un bilan Lot très positif même si le ressenti des scores sont mitigés sur nos biefs préférés. L’affaire du barrage Fumelois y est surement pour quelque chose… On aura pas pratiqué tant de bief que ça contrairement à ce qu’on avait prévu, l’aimantation des grosses densité de Bass n’y étant pas étrangère sur le bief de Lustrac. On aurait aimer aller plus en amont du coté de Luzeche ou Douelle mais ce sera pour une autre fois. Cette région est décidément magnifique et le potentiel pêche dans la rivière Lot semble infinie, nous reviendrons c’est sur, afin de continuer à profiter de tous ses délices 😉 Plus nous la pratiquons, plus on s’attache… 17 chevesnes (54 max), 139 bass (37 max) et 52 perches (25 max) et un silure pour un total de 209 poissons mis au sec, autant de décrochés et de touches loupées ! En 2017 nous avions scoré à 90 poissons pour 32 Bass…

pipo pavince  total
chevesnes 10 (54 cm max) 7 (38 cm max) 17
black-bass 44 (32 cm max) 95 (37cm max) 139
perche 22 30 52
silure 0 1 (110 max) 1
 total 76 133 209

Records poisson :

chevesne 54 max Pipo
black-bass 37 max Pavince
perche 25 max Pipo / Pavince
silure 110 max Pavince

Une petite vidéo pour mieux se rendre compte pour les amateurs avec pas mal de louches en live… (28min51 – 664Mo).

A bientôt dans le Lot… 😉


 

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